Traductions des oeuvres chantées

Voici l’Agneau de Dieu
1. Tomás Luis de Victoria (c. 1548 † 1611)
maître de chapelle de l’impératrice Marie au couvent royal des Clarisses déchaussées de Madrid

O magnum mysterium (1572)
O magnum mystérium, et admirábile sacraméntum, ut animália
vidérent Dóminum natum, jacéntem in præsépio : * Beáta Virgo,
cujus viscéra meruérunt portáre Dóminum Christum. Alléluia.

O grand mystère & admirable sacrement, que des animaux aient vu
le Seigneur né, gisant dans une crêche ! * Heureuse la Vierge dont
les entrailles ont mérité de porter le Seigneur Christ !

2. Felix Mendelssohn (1809-1847)
Les « Trois motets » op. 69, le Jubilate Deo, le Nunc Dimittis et le Magnificat, étaient originellement prévus pour l’office anglican et sa
riche tradition choral, avec laquelle Mendelssohn avait pu se familiariser au cours de ses nombreux séjour en Angleterre.

Mein Herz (1847)

Magnificat (“Mein Herz erhebet Gott, den Herrn”)
Mein Herz erhebet Gott, den Herrn,
und es freuet sich mein Geist Gottes, meines Heilands.

Denn er hat die Niedrigkeit seiner Magd freundlich angesehen.
Sieh’, mich preisen selig alle Kindeskinder von nun an,
denn er, der da mächtig, dess’ Name heilig ist,
hat Großes an mir gethan.

Und Barmherzigkeit erzeigt der Herr
an allen, die ihn fürchten.

Mit der Gewalt seines Arm’s
hat er alle zerstreut, die im Herzen hoffärtig sind;
von ihrem Stuhle stößt er die Gewaltigen,
und richtet auf, die elend und niedrig sind.

Er erfüllet die Hungrigen alle mit Gütern,
und die Reichen gehen leer von ihm hinweg.

Er gedenket der Barmherzigkeit,
und hilft seinem Diener Israel auf,
wie er zugesagt mit seinem Worte,
Abraham und seinem Samen ewiglich.

Lukas 1: 46 – 55

Magnificat (“Mon âme glorifie le Seigneur”)
Mon âme glorifie le Seigneur,
et mon esprit a tressailli de joie en Dieu mon Sauveur.

Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante.
Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,
parce que celui qui est puissant a fait pour moi de grandes choses,
et son nom est saint.

Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.

Il a déployé la force de son bras,
il a dispersé ceux qui avaient dans le coeur des pensées
orgueilleuses,
il a renversé les puissants de leurs trônes,
et il a élevé les humbles et les doux.

Il a rassasié de biens les affamés,
il a renvoyé les riches les mains vides.

Et il s’est souvenu de sa miséricorde,
et a relevé Israël, son serviteur,
comme il l’avait promis à nos pères,
à Abraham et sa postérité pour toujours.

Luc 1: 46 – 55

L’Agneau sans tâche, humilié
1. Henry Purcell (1659-1695)
musicien et compositeur anglais, né et mort à Londres dans le quartier de Westminster. Purcell compte parmi les plus grands
compositeurs anglais. Il a incorporé à sa musique des éléments des styles baroques français et italien, mais a développé un style
anglais particulier.

Thou knowest (1695) Funeral Anthem for Queen Mary
Thou knowest, Lord, the secrets of our hearts ;
shut not thy merciful ears unto our prayer;
but spare us, Lord most holy,
O God most mighty,
O holy and most merciful Saviour,
thou most worthy Judge eternal,
suffer us not, at our last hour,
for any pains of death, to fall from thee. Amen

Tu sais, Seigneur, les secrets de notre coeur ;
Ne ferme pas tes oreilles miséricordieuses à nos prières
Mais pardonne nous, Seigneur très saint,
O Dieu tout puissant,
O saint et très miséricordieux Sauveur,
toi qui es le Juge éternel
Ne nous laisse pas, à notre dernière heure,
quelles que soient les souffrances, nous détourner de toi. Amen

2. Michael Haydn (1737-1806)
compositeur autrichien, né le 14 septembre 1737 à Rohrau (Autriche) et décédé le 10 août 1806 à Salzbourg. Il est le frère cadet de
Joseph Haydn (1732–1809).

Tenebrae répons de l’office des ténèbres du vendredi saint
Tristis est anima mea usque ad mortem
Sustinete hic, et vigilate mecum :
nunc videbitis turbam, quæ circumdabit me.
Vos fugam capietis, et ego vadam immolari pro vobis.
Ecce appropinquat hora
et Filius hominis tradetur in manus peccatorum.

Mon âme est triste jusqu’à la mort,
Restez ici, et veillez avec moi :
bientôt vous verrez la foule qui me cernera.
vous, vous prendrez la fuite, et moi, j’irai pour être immolé pour
vous.
Voici qu’approche l’heure
où le Fils de l’homme sera livré aux mains des pécheurs.

3. Melchor Robledo (1510-1586)
compositeur espagnol, fut maître de chapelle à Tarragona puis Saragosse (où il mourut) après un séjour à Rome. Sa musique franchit
l’océan puisqu’elle fut beaucoup copiée au Mexique.
Cette pièce sacrée fut éditée au 19e siècle par Hilarion Eslava dans une anthologie de musique religieuse espagnole, c’est le seul
document à l’heure actuelle sur cette composition isolée de Robledo.
Le texte du temps de la Passion et dont la musique conjugue simplicité et expressivité est à rapprocher des oeuvres d’un Palestrina
ou Vittoria, les exacts contemporains de Robledo.

Domine
Domine Jesu Christe qui in cruce clamasti:
‘Heli, Heli, lama sabachtani?’
Et cum poena et dolore:
‘In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum.’

Seigneur Jésus Christ qui de la Croix s’est écrié
« Eli Eli lama sabactani ? »
Et dans la souffrance et la douleur :
« En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit »

4. Tomás Luis de Victoria
O vos omnes répons de l’office des ténèbres
O vos omnes qui transitis per viam
Attendite et videte Si est dolor sicut dolor meus
Attendite et videte Si est dolor sicut dolor meus

Ô vous tous qui passez par là,
Prêtez attention et voyez S’il est une douleur pareille à la mienne,
Prêtez attention, Peuples du monde entier,
Et voyez ma douleur, S’il est une douleur Pareille à la mienne.

4. Antonio Lotti
compositeur, organiste et maître de chapelle italien de musique baroque, né vers 1667 à Venise alors que son père était maître de
chapelle à Hanovre, mort le 5 janvier 1740 à Venise.

Crucifixus à 8 voix

Crucifixus etiam pro nobis sub Pontio Pilato:
passus, et sepultus est.

Crucifié pour nous sous Ponce-Pilate,
il souffrit sa passion et fut mis au tombeau

L’Agneau immolé sacrement

1. Anton Bruckner (1824-1896)
est un compositeur autrichien et organiste. Figure éminente du romantisme allemand, musicien longtemps incompris, mais défendu par
Gustav Mahler et Hugo Wolf, est devenu aujourd’hui un pilier du répertoire symphonique. Sa musique vocale sacrée est aussi
remarquable de densité polyphonique.

Agnus Dei (messe pour le jeudi Saint)
Agnus Dei qui tollis peccata mundi, miserere nobis
Agnus Dei qui tollis peccata mundi, miserere nobis
Agnus Dei qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem

Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de
nous
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de
nous
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, donne nous la paix

2. Camille Saint Saens (1835-1921)
est un pianiste, organiste et compositeur français de l’époque post-romantique.
Il a écrit douze opéras, de nombreux oratorios, cinq symphonies, cinq concertos pour piano, trois pour violon et deux pour violoncelle,
des compositions chorales, de la musique de chambre et des pièces pittoresques.

Ave verum
Ave, verum corpus natum de Maria Virgine:
vere passum, immolatum in cruce pro homine:
cuius latus perforatum unda fluxit cum sanguine:
esto nobis praegustatum, in mortis examine. Amen

Salut vrai corps né de la vierge Marie
Qui est mort et a été immolé pour les hommes,
Dont le côté a été percé et d’où a jailli l’eau et le sang.
Sois pour nous un avant-goût de l’heure de notre mort.

3. Maurice Duruflé (1902-1986)
est un compositeur français et organiste très célèbre pour son Requiem mais aussi de nombreuses pièces sacrées sur des thèmes
grégoriens

Ubi caritas et amor, Deus ibi est ; congregavit nos in unum Christi
amor.
Exultemus et in ipso iuncundemur, timeamus et amemus Deum
vivum, et ex corde diligamus nos sincero.
Là où sont la charité et l’amour, Dieu est présent. L’amour du Christ
nous a rassemblés et nous sommes un.
Exultons et réjouissons-nous en lui. Craignons et aimons le Dieu
vivant et aimons-nous les un les autres d’un coeur sincère.

Tantum ergo Sacramentum Veneremur cernui : Et antiquum
documentum Novo cedat ritui:
Praestet fides supplementum Sensuum defectui.
Genitori, Genitoque Laus et Jubilatio, Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio:
Procedenti ab utroque Compar sit laudatio. Amen.
Devant un sacrement si grand, prosternons nous, adorons, Et que
les symboles anciens s’effacent devant les célébrations nouvelles.
Que la foi vienne suppléer la faiblesse de nos sens
Au Père et au Fils, Louange et acclamation, Gloire, honneur et
puissance et aussi bénédiction.
A celui qui procède des deux offrons le même hommage. Amen

4. Olivier Messiaen (1908-1992)
est un compositeur, organiste, pianiste français. Son oeuvre trouve ses sources dans une profonde ferveur catholique, un goût
prononcé pour le plain-chant médiéval, les rythmes hindous ainsi que grecs. L’Ascension (1933), le Quatuor pour la fin du Temps
(1940), les Vingt regards sur l’Enfant-Jésus (1944), la Turangalîla-Symphonie (1946-48), Saint François d’Assise et la Messe de la
Pentecôte, entre autres oeuvres majeures, ont contribué à faire d’Olivier Messiaen l’un des compositeurs les plus influents de la
musique contemporaine de la seconde moitié du XXe siècle.

O Sacrum convivium (1937)
O sacrum convivium ! in quo Christus sumitur:
recolitur memoria passionis ejus:
mens impletur gratia:
et futurae gloriae nobis pignus datur.
Alleluia.

O banquet sacré ! dans lequel le Christ est reçu
la mémoire de la Passion
l’esprit est comblée de grâce,
et un gage de la gloire future nous est donné.
Alleluia

L’Agneau de l’Apocalypse

1. André Gouzes (1943 – )
né à Brusque, petit village de l’Aveyron non loin de l’abbaye de Sylvanès, est un religieux dominicain français, musicien, qui est l’un des
principaux auteurs actuels de chants liturgiques chrétiens. Il est l’un des rares compositeurs contemporains à conjuguer tradition
harmonique et modernité du langage. Par son oeuvre, depuis trente ans, il est l’artisan d’un renouveau du chant liturgique.

Cantate de l’apocalypse – cantique de l’agneau
Puissance honneur et gloire à l’Agneau de Dieu !
Tu es digne ô Seigneur notre Dieu de recevoir l’honneur, la gloire et la puissance, c’est toi qui créas l’univers, c’est par ta volonté qu’il
reçut l’existence et fut créé. Voici qu’il a remporté la victoire, le Lion de la tribu de Juda, le Messie, le Fils de David, il ouvrira le livre et
ses sept sceaux
Tu es digne, Seigneur de recevoir le Livre et d’en ouvrir les pages scellées car tu fut immolé, nous rachetant pour Dieu au prix de ton
sang, de toutes tribus, langues et peuples et nations.
Tu as fait de nous pour notre Dieu un royaume de prêtres et nous règnerons sur la terre il est digne l’Agneau immolé, de recevoir
puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange.
A Dieu notre Créateur, à l’Agneau notre Sauveur, louange honneur, gloire et puissance, pour les siècles des siècles. Amen

2. Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)
maître de la chapelle papale de Saint-Pierre du Vatican, de Saint-Jean de Latran & de Sainte-Marie-Majeure.

a-Sicut Cervus
Cette oeuvre a été publiée en 1581, dans le Second livre des motets à 4 voix. Depuis avril 1571, Palestrina est à nouveau attaché à
Saint-Pierre (de Rome). On sait qu’il le restera jusqu’à sa mort (le 2 février 1594) et qu’il y sera inhumé (dans la Capella Nuova).
Sicut cervus desiderat ad fontes aquarum
ita desiderat anima mea ad te Deus
De même que le cerf désire l’eau de la source
de même mon âme te désire, ô Dieu

b-Super flumina Babylonis.
Ce motet Super flumina Babylonis figure en 3ème position dans le « Motectorum liber secundus », recueil des motets à 4 voix de
Palestrina, publié à Venise en 1581 & réédités en 1584.
Palestrina y met magnifiquement en musique les deux premiers versets du psaume CXXXVI, le seul du Psautier à évoquer l’exil du
peuple juif à Babylone. La tonalité de mi mineur illustre bien la tragique tristesse du texte.
Ce motet n’est pas assigné à une période déterminée de l’année, mais convient particulièrement bien au temps de la Septuagésime.
Super flúmina Babylónis, illic sédimus et flévimus : * dum
recordarémur Sion.
In salícibus in médio ejus, * suspéndimus órgana nostra.
Au bord des fleuves de Babylone, là nous étions aussi & pleurions,
nous souvenant de Sion.
Aux saules qui sont en son milieu, nous avions suspendu nos
instruments

3. Lili Boulanger (1893-1918)
est une compositrice française, née à Paris 9e le 21 août 1831 et morte à Mézy-sur-Seine (Yvelines) le 15 mars 1918. Elle est la soeur
cadette de la compositrice et pédagogue de renom Nadia Boulanger.

Psaume 24
La terre appartient à l’Éternel, et tout ce qui s’y trouve, la terre habitable et ceux qui l’habitent.
Car il l’a fondée sur les mers, et l’a établie sur les fleuves.
Qui est-ce qui montera à la montagne de l’Éternel et qui est-ce qui demeurera au lieu de sa sainteté?
Ce sera l’homme qui a les mains pures et le coeur net dont l’âme n’est point portée à la fausseté et qui ne jure point pour tromper. Il
recevra la bénédiction de l’Éternel et la justice de Dieu son sauveur.
Telle est la génération de ceux qui le cherchent qui cherchent Ta face en Jacob.
Portes, élevez vos têtes, Portes éternelles haussez-vous et le Roi de gloire entrera. Qui est ce Roi de gloire?
C’est l’Éternel fort et puissant dans les combats. Portes, élevez vos têtes, élevez-vous aussi, portes éternelles, et le Roi de gloire
entrera. Qui est ce Roi de gloire? C’est l’Éternel des armées, C’est Lui qui est le Roi de gloire. Éternel, Éternel, Éternel ! Ah!

4. Gabriel Fauré (1845-1924)
pianiste, organiste et compositeur français. Élève de Saint-Saëns et de Gustave Lefèvre à l’École Niedermeyer de Paris, il est d’abord
maître de chapelle de l’église de la Madeleine à Paris. Il en assure plus tard les fonctions d’organiste, titulaire du grand orgue. Il est
ensuite nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris, puis directeur de l’établissement de 1905 à 1920. Il est l’un des
plus grands compositeurs français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Cantique de Jean Racine (1865)
Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance, Jour éternel de la terre et des cieux, De la paisible nuit nous rompons le silence :
Divin Sauveur, jette sur nous les yeux.
Répands sur nous le feu de Ta grâce puissante ; Que tout l’enfer fuie au son de Ta voix ; Dissipe le sommeil d’une âme languissante Qui
la conduit à l’oubli de Tes lois ! Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle, Pour Te bénir maintenant rassemblé ; Reçois les chants qu’il
offre à Ta gloire immortelle, Et de Tes dons qu’il retourne comblé.

Voici le seul résultat